Maîtriser la lumière naturelle en photographie de paysages grâce aux trois modes de mesure.
La lumière naturelle est la seule que j’utilise dans mes photographies de paysages et elle est d’une grande diversité.
Plusieurs éléments influencent l’intensité et la qualité de la lumière. Principalement l’heure, les conditions atmosphériques et la position du soleil. Toutes les lumières sont photogéniques et les photographes de paysages adorent les éclairages éphémères qui subliment et apportent de l’émotion dans la composition. Mais attention la lumière est fugace et peut changer très rapidement, il faut être attentif et réactif.
Tous les appareils reflex aujourd’hui calculent l’exposition soit sur une partie de l’image soit sur la totalité. Trois principaux modes de mesure sont proposés:
Le mode multizones ou matricielle, qui prend en compte toute l’image et fait une moyenne pour trouver l’exposition optimale, mode par défaut un peu passe-partout.
Le mode pondérée centrale, identique à la mesure multizones, mais qui privilégie l’exposition sur le centre de l’image. Zone souvent réglable dans les préférences de l’appareil.
Enfin ma préférée la mesure spot, qui va favoriser une petite zone prise autour de la mise au point. Un mode un peu plus difficile à gérer qui peut engendrer de forts contrastes.
Cette mesure spot couvre environ 5% de l’image! C’est très peu et ça vous demandera beaucoup de précision quand au point choisi mais cette mesure reste idéale dans des conditions de prises de vue en faible lumière. Si vous travaillez en RAW, ce qui est fortement recommandé vous aurez de la souplesse pour les réglages finaux.
Dernière chose, suivant comment vous allez configurer les préférences de votre boitier, le bouton AE-L et AF-L vous permettrons de mémoriser l’exposition, la mise au point ou les deux sur un point précis de l’image que vous aurez choisi avant de reprendre votre cadrage. Une solution pratique et efficace pour travailler vite.
![Gravity Storm]()
Utiliser la lumière disponible
La lumière la plus brillante que l’on rencontre est le soleil direct qui est dur et contrasté. Il en résulte des ombres aux contours nets. L’absence de diffusion de la lumière signifie que peu de lumière tombe dans les zones ombragées, par conséquent les bords ne sont pas adoucis et les ombres restent relativement sombres. Cette lumière dure avec un contraste élevé peut vous amener à corriger l’exposition en forçant l’ouverture d’un demi voir d’un diaphragme. Je pense à des photos prisent en bord de mer ou en montagne par exemple. La réverbération va tromper la cellule de votre appareil photo en lui indiquant plus de lumière qu’il y en a en réalité. Les appareils photos avec de petits capteurs ne peuvent pas enregistrer une grande plage dynamique, leur limite est un écart de 3 ou 4 diaphragmes. Ceux avec des capteurs plus grands peuvent gérer jusqu’à 8 diaphragmes et les modèles professionnels jusqu’à 11 diaphragmes!
![Rise Above]()
Faibles niveaux de lumière
La photographie avec de faibles niveaux de lumière est complexe à cause de la grande différence entre ce que voit l’oeil et ce que détecte le capteur. Une des solutions peut consister à augmenter les ISO mais prudence, même si les capteurs numériques ont fait beaucoup de progrès, la qualité de l’image va se dégrader rapidement au-dessus de 1600 ISO… Le trépied est une autre solution que j’essaye de privilégier pour ne pas trop toucher à la sensibilité et faire descendre la vitesse en dessous du 30/s lorsque cela est possible. Je garde la mesure spot.
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Bien amicalement,
Philippe